Bientôt la fin de la cacophonie sur le prix du gaz ? Selon nos informations, le gouvernement s'apprête à soumettre à la CRE (Commission de régulation de l'énergie) un arrêté relevant le tarif régulé de 2%, soit peu ou prou l'inflation, et propose de remettre en chantier la formule de fixation du prix (1). Une initiative qui intervient après la polémique créée par GDF Suez, qui a déposé, le 30 juin, une demande d'augmentation de 8,1% (et non pas 5%, comme évoqué dans les médias), dont 4% au titre de ses coûts d'approvisionnement. En réponse, et après avoir laissé courir la rumeur d'un gel des prix, le Premier ministre avait assuré, mercredi : «Il n'est pas question d'augmenter le prix du gaz plus que de l'inflation.» Zoom sur la procédure de fixation de ces tarifs, véritable piège pour le pouvoir.
Qui décide du prix du gaz ?
Les pouvoirs de l’Etat sont limités depuis qu’il est flanqué d’un régulateur. C’est-à-dire depuis l’ouverture du secteur à la concurrence, il y a douze ans. Chaque trimestre, GDF Suez est fondé à demander une révision du tarif régulé du gaz. Il l’a fait vendredi dernier, en demandant une hausse de 8,1 %, dont la moitié reflète la hausse des coûts de l’approvisionnement. La CRE a jusqu’au 19 juillet, soit trois semaines, pour délibérer. Si elle juge les prétentions de GDF raisonnables, le tarif réclamé par l’opérateur s’applique automatiquement… sauf si l’Etat s’invite dans le processus. Ce qu’il s’apprête à faire, en soumettant à l