Tout bouge très vite chez Doux. Le nombre de repreneurs est de sept à onze vendredi, à l'issue du comité central d'entreprise (CCE) qui s'est tenu à Châteaulin (Finistère), siège du volailler placé en redressement judiciaire. Mais les syndicats estiment que la plupart de ces candidats réservent des jours bien sombres aux 3 400 salariés du groupe. «Il y a des repreneurs pour certains sites mais d'autres vont rester sur le carreau», s'alarme Nadine Hourmant, déléguée FO.
Les syndicats craignent surtout des plans sociaux dans l’activité «poulet frais» qui emploie 1 800 personnes. Parmi les repreneurs potentiels, on retrouve LDC, Tilly-Sabco ou la coopérative Terrena, prête à investir 24,7 millions d’euros dans les sites de Sérent, Vannes et l’usine Père Dodu de Quimper. Une offre de 6,5 millions d’euros a été aussi déposée pour les usines d’abattage et de découpe de Châteaulin et le site de Chantonnay, en Vendée, qui représentent au total 1 000 emplois.
Une misère, selon les syndicats, qui s’opposent à tout démantèlement. Le consortium conduit par Sofiprotéol, que préside le patron de la FNSEA, Xavier Beulin, se réduit quant à lui désormais à Glon-Sanders, Triskalia et le groupe Duc.
De nouveaux noms sont aussi apparus, tels Protéis Viandes, la Financière Tourenne Lafayette, Finalab ou encore Hendrix Genetix… Les salariés espèrent y voir plus clair lors d’un prochain CCE prévu le 17 juillet avant une audience au tribunal de commerce dans la semaine débutant le 23 juillet.