Le réseau mobile Orange est toujours sous l’œil du gouvernement, quelques jours après la panne géante qui a privé de communications (voix, SMS et Internet) 27 millions de clients de l’opérateur, ainsi que les abonnés de ses MVNO (Virgin, NRJ…). Fleur Pellerin, la ministre de l’Economie numérique, s’apprête à recevoir les patrons des opérateurs mobiles pour les questionner sur la solidité de leurs réseaux et leurs dispositifs de crise en cas d’incident. Stéphane Richard, le PDG de France Télécom, doit lui remettre cette semaine un premier rapport sur la panne de vendredi, avant de livrer un audit plus complet. Le gouvernement prépare aussi un décret permettant de réaliser des audits de sécurité sur les réseaux télécoms.
Orange a confirmé, hier, l'origine de l'incident : un bug dans le logiciel qui gère la base de données de ses abonnés (HLR, Home Location Register) a perturbé leur identification, provoquant l'écroulement du réseau. «La bonne nouvelle, confiait l'opérateur, c'est qu'on connaît maintenant la procédure pour le relancer. Si cela devait se reproduire, il nous faudrait une demi-heure, selon nos ingénieurs.»
Mais les spécialistes pointaient hier la fragilité de réseaux au bord de la saturation. «Vu les niveaux très élevés de trafic, les marges de manœuvre des opérateurs en cas d'incident apparaissent comme sous-dimensionnées», explique Laurent Bouillot, patron de Siradel, un prestataire technique des opérateurs. Les MVNO attendaient toujours hier des