«Ne parlez pas de clash.» Le visage fermé, l'œil grave, Laurence Parisot, avec un certain sens de la mise en scène, vient confier aux journalistes tout le mal qu'elle pense de la conclusion de la conférence sociale. Dernière à s'exprimer, hier en fin d'après-midi, après un long conclave très remarqué avec sa délégation, puis avec le ministre du Travail, Michel Sapin, elle se dit «étonnée» que «la feuille de route du Premier ministre ne tienne pas du tout compte de la réalité économique que vivent les entreprises». Après deux jours d'échanges entre les partenaires sociaux et l'exécutif sur le calendrier de négociation des grandes réformes sociales du quinquennat, elle ne comprend pas, surtout, que le Premier ministre ait fait une croix sur la négociation «compétitivité emploi» initiée par Sarkozy.
«Sécurisation». Un dispositif qui aurait permis aux entreprises de négocier l'aménagement du temps de travail et des salaires en fonction de l'activité économique, et dont la CGT ne voulait plus entendre parler. Et qu'Ayrault a flingué, annonçant officiellement qu'il n'était «plus à l'ordre du jour», en raison de discussions «mal engagées» sur le sujet. La responsable du Medef, qui a ostensiblement refusé d'applaudir le chef du gouvernement à l'issue de son discours, se déclare ainsi «gênée, étonnée», de l'ouverture d'une négociation sur le marché du travail, annoncée par le Premier ministre, mais basée, «pour