La masse salariale du ministère de la Défense a continué d’augmenter depuis 2009, malgré d’importantes réductions d’effectifs, selon un bilan à mi-parcours de la Loi de programmation militaire (LPM) présenté mercredi par la Cour des comptes.
Les trois premières années d'application de la LPM, qui s'étale de 2009 à 2014, ont permis de «presque respecter la trajectoire financière» fixée, avec un écart de dépenses constaté de 1,9 milliard d'euros fin 2011, soit une dérive «de 2% par rapport au total des dépenses sur les trois années», souligne la Cour dans son rapport.
«Cet écart pourrait atteindre 4,1 milliards d'euros fin 2013, en raison d'hypothèses budgétaires trop optimistes reposant sur des recettes en partie incertaines, ainsi que d'une insuffisante maîtrise de la masse salariale», mettent toutefois en garde les magistrats.
Tout en évoquant d'«incontestables succès» obtenus par les armées au cours des dernières opérations extérieures, le Premier président de la Cour des comptes, Didier Migaud, a souligné, en présentant le rapport, que les objectifs opérationnels fixés pour les trois armées par la LPM «ne pourront pas être entièrement remplis».
Diminution de la masse salariale
Pour les atteindre, la Cour recommande un renforcement de la maîtrise des coûts, qui «peut entraîner au moins 1 milliard d'euros d'économie». «L'enjeu principal concerne la masse salariale. Dans le cadre de la poursuite des réductions d'effectifs prévues, une diminution de la masse salar