Philippe Varin, président du directoire de PSA Peugeot Citroën, revient sur le plan d’économies et de réduction massive d’effectif annoncé hier.
Ces 8 000 suppressions d’emplois, étaient-elles indispensables ?
Ce sont des décisions extrêmement douloureuses et difficiles, que l’on ne prend que si on y est contraint. Je mesure toutes les conséquences qu’elles ont pour les salariés, pour les familles, pour l’environnement des usines. Mais face à un marché européen durablement déprimé, nous sommes aujourd’hui en surcapacité. Nous consommons 200 millions d’euros par mois de trésorerie. Cela ne peut pas durer.
Que ressent-on, en tant que patron, face à une telle décision ?
C’est une décision qui intervient après une longue réflexion, après avoir étudié l’ensemble des alternatives. On se sent responsable de l’avenir du groupe et de ses 200 000 salariés, dont 100 000 en France. Et on se sent aussi responsable du rôle du groupe dans la filière automobile, qui représente 850 000 emplois directs en France et dont Peugeot Citroën est la locomotive. Si PSA ne se porte pas bien, toute la filière va mal.
Pourquoi avoir démenti la fermeture d’Aulnay alors que tout s’est déroulé comme dans la note dévoilée par la CGT il y a un an ?
C’est vrai pour Aulnay, mais avec une différence s’agissant du terrain, puisque nous ne le vendons pas et que nous nous engageons, au contraire, à revitaliser le site. Et pour Rennes et Sevelnord, qui étaient aussi mena