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Libération
Interview

«Nous ne maîtrisons pas les décisions d'entreprises 100% privées comme Peugeot»

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Bruno Le Roux, président du groupe PS à l'Assemblée nationale et député de Seine-Saint-Denis, met en cause la responsabilité des dirigeants de PSA comme celle du précédent gouvernement.
publié le 12 juillet 2012 à 15h03

Bruno Le Roux (photo Jacques Demarthon. AFP) est président du groupe PS à l'Assemblée nationale et député de Seine-Saint-Denis. Il réagit à la fermeture de l'usine d'Aulnay, qui touche durement son département.

Qu’avez-vous ressenti en découvrant le plan social de PSA ce matin ?

D’abord un immense choc, parce qu’il s’agit d’une annonce extrêmement violente. Particulièrement violente pour la Seine-Saint-Denis, avec la fermeture du site d’Aulnay, qui est un site historique dans un département où il a une place centrale. Violence pour les salariés de l’entreprise mais aussi pour tous les Français, car PSA est un groupe qui a une image particulière dans notre pays. Chaque Français est en droit de se demander comment on a pu en arriver là. Quelles erreurs ont été commises pour qu’il y ait d’un seul coup une mauvaise nouvelle d’une telle ampleur ? Chacun est en droit de s’interroger sur la responsabilité des dirigeants de PSA.

Quelles sont les pistes du gouvernement pour répondre à cette situation ?

Le gouvernement va nommer un expert pour regarder précisément les choses. Mais quand je vois les décisions qui ont été prises ces dernières années, quand je vois l’aide de 4 milliards d’euros qui a été apportée par l’Etat au secteur automobile, je me dis qu’il y a dû y avoir un certain nombre de mauvais choix pour en arriver aujourd’hui à la fermeture de sites en France qui ont toujours montré une grande technicité, un grand savoir-faire. Ces sites ont toujours fourni à la marque ses plus belles voitures, regardées dans le monde entier.

Le gouvernement doit-il accompagner ces fermetures ou lutter contre ?

Partout où on le peut, il faut bien sûr maintenir de l'activité industrielle, c'est l'obje