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Libération
Reportage

«PSA, c’est comme le "Titanic", on va couler»

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Peugeot Citroën a annoncé un plan social de 8 000 suppressions d’emplois hier, avec la fermeture de l’usine d’Aulnay-sous-Bois et de fortes réductions à Rennes. Un choc pour l’industrie française.
publié le 12 juillet 2012 à 20h36

Le choc social et politique est encore plus terrible que prévu. PSA Peugeot-Citroën a annoncé hier la fermeture son usine d’Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) en 2014, dans le cadre d’un plan prévoyant 8 000 suppressions de postes en France : les 3 000 salariés d’Aulnay, 1 400 à Rennes et 3 500 chez les cols blancs. PSA a promis de reclasser en interne la moitié des salariés d’Aulnay, mais ils prendront la place d’intérimaires. C’est donc bien 8 000 emplois que PSA va supprimer en France. Et même 12 000 au total, si on y ajoute le plan précédent, annoncé en novembre. Du jamais-vu depuis des années. Et un symbole terrible, puisqu’Aulnay est la première fermeture d’usine automobile depuis celle de Renault à Billancourt, il y a vingt ans.

Philippe Varin, le patron du groupe, a justifié cette restructuration par les graves difficultés financières du premier constructeur français. Et dit «mesurer pleinement la gravité, […] le choc et l'émotion» provoqués . Il a assuré que le plan, qui prévoit un large recours aux départs volontaires, serait «exemplaire». Dans un entretien à Libération (lire page 6), il promet de «recréer 1 500 emplois» à Aulnay grâce à la revitalisation du site. Philippe Varin a également refusé l'aide de l'Etat et affiché sa fermeté face aux éventuelles pressions du gouvernement : «Ce plan est absolument nécessaire et je suis déterminé à ce qu'il soit mis en œuvre.»

L’annonce a provoqué une av