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Chez PSA, les salariés refusent de rester en plan

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Automobile . Après l’annonce, jeudi, de 8 000 suppressions d’emplois et la fermeture de l’usine d’Aulnay, les salariés affichent leur colère.
publié le 13 juillet 2012 à 22h27

Production arrêtée à Aulnay, salariés rassemblés à Rennes et à Metz. Au lendemain du choc provoqué par l’annonce, jeudi, de la fermeture de l’usine PSA Peugeot Citroën d’Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) et du plan prévoyant 8 000 suppressions d’emplois en France, les salariés des sites concernés hésitaient vendredi entre colère et consternation.

A Aulnay, où un ouvrier confie que «le moral est à zéro», la ligne de production a cessé de fonctionner plusieurs heures vendredi. Selon Jean-Pierre Mercier, délégué central CGT, cet arrêt de travail spontané a démarré en fin de matinée après une panne survenue dans l'atelier de ferrage, les salariés refusant de réparer et de se remettre à l'ouvrage comme le leur demandait la direction. «Plus personne n'a envie de se tuer au travail», racontait le syndicaliste, tandis que la direction se refusait à utiliser le mot «grève». La production a finalement repris dans l'après-midi, au ralenti.

Dans l'enceinte du site de La Janais, près de Rennes, ce sont plus de 1 000 salariés qui ont répondu à l'appel de l'intersyndicale pour protester contre la suppression annoncée de 1 400 postes sur les 5 600 que compte l'usine. «Voir autant de monde sortir, c'est une première pour le site. Ça montre que les gens ont peur pour demain», affirmait un délégué syndical FO. Et d'annoncer, avant que tous ne se remettent au travail, une nouvelle mobilisation à Rennes le 15 septembre.

Sur le site de Metz-Borny, en Moselle, où 42 post