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Libération
Récit

La com croupie de la Lyonnaise des eaux

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La filiale de Suez a engagé un cabinet pour décrédibiliser l’action d’un élu de l’Essonne qui a remunicipalisé la distribution de l’eau.
De l'eau au robinet. (Photo Voishmel. AFP)
publié le 13 juillet 2012 à 22h17

Certains marchands d'eau semblent prêts à tout pour préserver leur pré carré. C'est toute l'histoire de la Lyonnaise des eaux (filiale de Suez environnement), déclenchant une opération noire contre un élu de l'Essonne, Gabriel Amard. Ce membre du Parti de gauche, président du syndicat intercommunal des Lacs de l'Essonne (regroupant Grigny et Viry-Châtillon), avait eu le toupet d'instaurer une régie publique afin de remunicipaliser la distribution d'eau. Les accablantes révélations de Marianne2.fr, qui, la semaine dernière, dévoilait le dessous des cartes, n'ont pas fini de faire des vagues.

Fin 2011, après un référendum local ratifiant dans l'enthousiasme général (95% de oui) le retour en régie, la Lyonnaise passait contrat avec le cabinet Vae Solis, autoproclamé spécialiste en «communication et gestion de crise». Cahier des charges : «Limiter, réduire et discréditer sur le fond la communication agressive et néfaste» de Gabriel Amard sur la gestion publique de l'eau. Vaste programme.

Cible. L'opération démarre piano : «Publication de quelques articles dans la presse pour dénoncer la démarche de la mairie de Viry.» De la simple communication d'influence auprès des «journalistes concernés par le secteur» - Libération n'a pas eu l'honneur de recevoir leur prose… Puis Vae Solis passe un cra