Le titre PSA Peugeot Citroën est en forte baisse vendredi en milieu de matinée, perdant près de 8% alors que la polémique enfle sur le plan de suppression de 8 000 postes et que les perspectives financières du groupe restent toujours très inquiétantes, selon les analystes.
A 10h47, le titre valait 6,44 euros, soit un repli de 8,20% dans un marché quasi stable, au plus bas depuis 1987, année de la création du CAC 40.
Le constructeur automobile est pénalisé en Bourse à la fois par la forte polémique suscitée par l’annonce jeudi du plan de suppression de 8 000 postes et par les perspectives financières qui restent peu encourageantes.
Les analystes de la banque Barclays soulignent avoir abaissé l'objectif de cours de PSA à 5 euros (contre 8,5 euros précédemment) et indiquent «ne pas prévoir d'amélioration sur la deuxième partie de l'année et en 2013».
«On ne s'attend pas à du cash-flow positif sur PSA avant 2014», fait remarquer Xavier de Villepion, vendeur d'actions chez Global Equities.
«Dès que l'Etat se mêle d'un plan de licenciement et intervient dans la gestion d'un groupe, le marché prend peur et les opérateurs vendent», a-t-il par ailleurs ajouté. Le gouvernement a déclaré ne pas accepter le plan social en l'état et indiqué étudier toutes les alternatives possibles.
L’agence de notation Moody’s envisage par ailleurs d’abaisser la note de PSA en raison notamment de sa situation de trésorerie, a-t-elle indiqué vendredi.
Le groupe «brûle 200 millions