En plus des suppressions d'emploi en interne, la fermeture de l’usine PSA d'Aulnay affectera de nombreux sous-traitants locaux, estime Jean-Lou Blachier, président de la Confédération générale des PME en Seine-Saint-Denis.

En tant que chef d’entreprise, comprenez-vous la décision de PSA ?

Moi aussi, quand j’ai des obligations par rapport à l'état du marché, je dois prendre les décisions qui s’imposent. Je ne juge donc pas la fermeture, mais ses conséquences. La Seine-Saint-Denis est un bassin d’emploi important, mais, de mémoire, plus de 100 établissements industriels ont fermé en moins de dix ans. La fermeture de l’usine PSA va encore aggraver la situation.

Quelles seront ses conséquences sur le secteur privé local ?

D’une part, il y a les entreprises sous-traitantes de premier rang. Ce qui les touche avant tout, c’est la crise économique qui induit une baisse de l’activité. Avec la fermeture d’Aulnay, on est sur un simple transfert d’activité : ces entreprises iront simplement livrer à Poissy. A la limite, si la fermeture du site permet une meilleure gestion à Peugeot, cela sauve des emplois chez elles.

Mais il y a aussi des entreprises directement liées à l’activité locale : par exemple celles qui s’occupent du nettoyage, de la maintenance, de la restauration... Celles-ci seront extrêmement touchées, on parle de centaines d’emplois au moins.

Que demandez-vous à PSA ?

Il est essentiel de conserver des bassins d’emploi industriels