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Libor : les Américains lâchent les enquêteurs

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Malversations . Le département de la Justice serait prêt à poursuivre des banques, y compris en Europe.
publié le 15 juillet 2012 à 20h56

Le scandale du Libor ne fait que commencer aux Etats-Unis. Hier, le New York Times a annoncé que le département de la Justice américain menait une vaste enquête afin d'engager des poursuites pénales contre une dizaine de banques, des Etats-Unis et d'Europe, et plusieurs de leurs cadres.

Selon les sources anonymes du quotidien new-yorkais, plusieurs traders de la banque britannique Barclays, qui a reconnu en juin avoir manipulé le Libor (le taux interbancaire offert à Londres) durant la crise financière, seraient dans le collimateur. Ainsi qu’une banque dont on ne connaît pas le nom, mais qui pourrait être poursuivie d’ici à la fin de l’année.

Le département de la Justice peut exercer sa juridiction sur les banques européennes, car le Libor affecte directement les marchés financiers américains. L’enquête judiciaire pourrait durer des années. Elle vient s’ajouter à une autre, menée par la Commission des changes américaine, qui touche notamment JP Morgan Chase, Citibank et Bank of America.

L'ex-directeur de Barclays, Bob Diamond, qui a dû démissionner, avait notamment affirmé que les autorités de régulation de plusieurs pays étaient au courant des manipulations. Et vendredi, le New York Times, encore lui, révélait qu'un employé de la Barclays avait bien averti la Federal Reserve Bank of New York, de malversations en avril 2008. Tout cela alors que Timothy Geithner, le secrétaire au Trésor, était président de cette institution. Ce dernier aurait alors envoyé un co