Philippe Varin, qui doit être reçu mercredi à Bercy en plein débat sur le plan massif de suppressions d’emplois annoncé chez PSA, groupe qu’il dirige, est un capitaine d’industrie arrivé en néophyte dans l’automobile, après une carrière à succès dans la sidérurgie.
Homme discret à la silhouette longiligne de 1,90 mètre et au flegme très «british», ce natif de Reims, âgé de 59 ans, marié et père de quatre enfants, avait été appelé aux commandes de PSA Peugeot Citroën en 2009 pour succéder à Christian Streiff, son prédécesseur limogé seulement deux ans après sa nomination.
Sans expérience de l’automobile, M. Varin avait été choisi par la famille Peugeot, principal actionnaire du groupe, «parce qu’il avait réussi à relever un groupe, pour son expérience à l'étranger et parce qu’il est Français», explique un dirigeant qui l’a côtoyé.
Polytechnicien, diplômé de l'École des Mines de Paris, Philippe Varin a débuté sa carrière en 1978 au sein du groupe métallurgique Pechiney dont il gravit les échelons jusqu'à devenir vice-président et membre du comité exécutif en 1999.
L'homme est «extraordinairement rigoureux et sérieux», décrit Jean-Dominique Senard, patron actuel de Michelin qui l'a connu à cette époque. «Ce côté réservé cache une personne très chaleureuse et avec un humour provocateur».
Débauché en 2003 pour prendre les commandes du sidérurgiste Corus, il assure le redressement du groupe anglo-néerlandais qui renoue avec les bénéfices à force de restructurations et