Au vu du succès considérable de son entreprise en Chine, rien ne semblait prédestiner Jean-Charles Viancin à s'orienter vers une «relocalisation» en France. Couvert de dettes après l'échec de sa PME en France, il s'installe voilà trois ans en Chine, à Dongguan, dans la province du Guangdong, où il épouse une Chinoise. Avec le soutien d'un investisseur français, le jeune entrepreneur de 28 ans y prend la tête de Super Silicone, une usine de fabrication de moules de pâtisserie. Grâce au silicone qui n'attache pas à la cuisson, le Français fait fortune. Son entreprise de 300 ouvriers a enregistré en 2011 un chiffre d'affaires de 10 millions d'euros, qu'il espère voir encore grandir cette année, grâce aux 70% de parts de marché qu'il possède désormais en France et au Japon.
Astronomique. L'expérience est cependant loin de l'avoir convaincu de rester. Et c'est vers la France qu'il tourne désormais ses regards. «Des contacts ont été pris avec des élus de la Sarthe, où je cherche à ouvrir, l'an prochain ou en 2014, une usine pour le marché français.» Dans un premier temps, il «conservera son usine chinoise». Ses arguments pour relocaliser sa production dans l'Hexagone sont nombreux. Depuis deux ans en Chine, les coûts de fonctionnement ont augmenté de manière astronomique, qu'il s'agisse des charges, des loyers, de l'eau ou de l'électricité - qui est coupée un jour par semaine en été en raison des pénuries. «Comme mon usine fonctionne