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Libération

Une croissance en points de suspension

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La Chine n’est plus à l’abri du ralentissement de l’économie mondiale.
publié le 15 juillet 2012 à 21h46

Et si le moteur chinois calait à son tour. Certes, la deuxième puissance économique mondiale a encore un beau rythme de croisière avant de frôler la stagnation économique. Du moins a priori. Sur le tableau de bord de son économie, l’indicateur de croissance affiche 7,6% pour le deuxième trimestre de cette année. A faire pâlir d’envie la plupart des économies occidentales.

Chômage. Mais, vu de Chine, c'est une autre histoire. Ce taux (le plus mauvais depuis le début de l'année 2009) est surtout la confirmation que la Chine, pas plus que le reste des pays émergents, n'est à l'abri du coup de frein en cours sur l'économie mondiale. De quoi ranger au placard la théorie du «découplage économique» selon laquelle les pays émergents seraient à l'abri des chocs externes. Comme en 2008, soit un peu plus d'un an après l'explosion de la crise des subprimes aux Etats-Unis, la courroie de transmission du ralentissement est la même, puisque c'est la chute de la demande dans les pays occidentaux, et particulièrement de l'Europe, qui plombe (en partie) l'économie chinoise. De 10,4% en 2010, la croissance est passée à 9,2% l'an dernier, puis à 7,8% durant la première moitié de cette année, rapporte le bureau national chinois des statistiques. Tous les experts en conviennent : sous la barre des 8% de croissance, l'économie chinoise produit du chômage. Avec, en prime, le risque de déclencher une grogne sociale.

Hier, face à cette dégradation économique, le Premier ministre chinoi