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Libération

Croissance : le FMI perd en optimisme

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Crise . Le Fonds monétaire international prévoit une baisse de régime mondiale, touchant surtout l’Europe.
publié le 16 juillet 2012 à 22h06

Europe défaillante, monnaie en danger, récession, chômage, débâcle des banques espagnoles, drame grec… Quatre ans après le coup de tonnerre provoqué par la faillite de la banque Lehman Brothers, la crise mondiale n'est manifestement pas finie. Elle s'incruste. Le Fonds monétaire international (FMI), qui avait relevé ses prévisions de croissance mondiale en avril, a finalement fait marche arrière hier en annonçant une baisse de régime. «Dans les trois derniers mois, la reprise mondiale, qui n'était déjà pas très forte, a montré de nouveaux signes de faiblesses», estime le FMI dans une mise à jour de ses précédentes perspectives économiques mondiales. Evoquant un «léger recul» par rapport aux prévisions rendues publiques en avril, le Fonds table désormais sur une progression de la croissance mondiale de 3,5% (soit -0,1%) cette année et de 3,9% (-0,2%) en 2013. Sans surprise, les inquiétudes du Fonds se concentrent du côté de l'Europe, devenu l'épicentre de la crise mondiale. Et plus précisément en Grèce, sous assistance financière internationale, et en Espagne, à qui l'institution prédit désormais une seconde année consécutive de récession en 2013.

Révisé. Pour l'ensemble de la zone euro, la prévision du FMI reste inchangée cette année (-0,3), mais devrait se dégrader l'an prochain (+0,7% au lieu de +0,9% attendus en avril). La France n'échappe pas à une révision à la baisse. Selon les experts du FMI, le PIB hexagonal devrait progresser de 0,3