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La Belgique emprunte à son tour à un taux d'intérêt négatif

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Alors que la dette de pays tels que l'Espagne ou l'Italie fait de plus en plus frémir les investisseurs, ces derniers sont prêts à payer pour confier de l'argent aux économies du nord de l'Europe.
Des pièces de deux euros à la monnaie royale de Belgique le 8 décembre 2011. (Photo Yves Herman. Reuters)
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publié le 17 juillet 2012 à 13h34

La Belgique a émis mardi pour plus de trois milliards d’euros d’obligations à court terme, dont 1,5 milliard d’euros à des taux négatifs, une première, a annoncé mardi l’Agence de la Dette.

La Belgique a levé 1,525 milliard d’euros via des obligations à trois mois assorties d’un taux moyen de -0,016%.

Elle rejoint ainsi un club de pays européens, comme l'Allemagne, la France, les Pays-Bas et le Danemark, qui ont récemment emprunté sur les marchés à des taux négatifs. Le Fonds de soutien de la zone euro (FESF) a lui aussi emprunté mardi dans de telles conditions.

Cela signifie que les investisseurs acceptent de payer pour prêter de l’argent à ces Etats. Cette configuration exceptionnelle traduit l’extrême nervosité des investisseurs face aux difficultés de l’Espagne et de l’Italie plutôt qu’une confiance accrue envers la dette belge ou française.

La Belgique est en effet plombée par une dette représentant plus de 100% du produit intérieur brut (PIB), affirme mardi le quotidien flamand De Tijd.

La dette a augmenté au premier trimestre de 15,6 milliards d’euros, pour atteindre 377,3 milliards d’euros. Résultat, le niveau de la dette publique a grimpé à 101,8% du PIB, contre 98,2% à la fin de l’année dernière.

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