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Libération

Fralib : Unilever (un peu) plus coopératif

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Social . Le groupe néerlandais se dit prêt à soutenir financièrement le projet de scop des salariés.
publié le 18 juillet 2012 à 21h16

Pressée d’en finir, la direction d’Unilever France a posé hier ses conditions à la résolution du conflit Fralib, qui agite depuis plus de deux ans le site de la filiale d’Unilever à Gémenos, près de Marseille. Si la délocalisation de la production de thés Lipton et Elephant en Belgique et Pologne a déjà eu lieu, des discussions entre le géant du thé et le ministère du Redressement productif devaient préciser l’avenir réservé au site de Gémenos et aux salariés restants.

Marque. Sur le fond, la proposition de la multinationale a peu évolué. Elle juge toujours «peu viable» le projet de coopérative des 78 salariés qui veulent reprendre à leur compte l'activité du site. Pas question non plus de leur céder la marque Elephant - née à Marseille à la fin du XIXe siècle - ni d'éventuels volumes de sous-traitance. Sa préférence va toujours à une autre offre de reprise, celle de Sibell, un producteur local de chips qui a déjà signé un compromis de vente avec le propriétaire du terrain (qui n'est pas Unilever). Le géant néerlandais s'est toutefois dit prêt, si la coopérative devait être retenue, à soutenir le projet à hauteur de 12 millions d'euros. Cette somme inclurait la vente des machines, estimées à 7 millions d'euros, pour un euro symbolique à la Communauté urbaine de Marseille. S'y ajouteraient 5 millions d' «indemnités transactionnelles», 65 000 euros par tête, que les 78 salariés prêts à s'engager devront réinvestir dans le projet de