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Libération

L’ISF remis au goût du jour

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Une «contribution exceptionnelle» des gros patrimoines va être mise en place.
publié le 18 juillet 2012 à 22h06

Sus aux riches. Après la suppression chaotique des heures supplémentaires défiscalisées (lire ci-contre), où l'opposition, à l'instar de Xavier Bertrand, a accusé le gouvernement de «faire les poches aux classes moyennes», la majorité s'attaque, dans le cadre du collectif budgétaire, aux gros patrimoines. Une catégorie particulièrement choyée par l'ancienne majorité qui, en échange de la suppression du bouclier fiscal, avait divisé par deux sa facture due au titre de l'impôt de solidarité sur la fortune (ISF).

D’un barème constitué de six tranches progressives (de 0,55% à 1,8%), imposant les patrimoines à partir de 800 000 euros, le gouvernement Fillon était passé pour 2012 à deux tranches (0,25% et 0,5%), et seulement pour les patrimoines supérieurs à 1,3 million. Perte engendrée pour les finances publiques : plus de deux milliards d’euros, pour un impôt qui en rapportait un peu plus de quatre.

Parade. Problème pour l'actuelle majorité, les plus gros patrimoines ayant déjà liquidé leur ISF 2012 au 15 juin, il était impossible de rétablir l'ancien barème pour cette année. La parade a été trouvée en créant une «contribution exceptionnelle», avant une réforme plus large de l'ISF l'année prochaine. Avec un objectif : que l'ensemble rapporte autant, voire plus, qu'avant la réforme Sarkozy.

C’est donc sur la base de l’ancien barème que sera établie la contribution exceptionnelle, mais sans rétablissement de la première tranche. Les détenteurs de pa