Une deuxième filiale du Crédit Immobilier de France, la BPI, et la holding du groupe, le CIFD, ont été mises en examen dans le cadre de l’affaire Apollonia, vaste escroquerie présumée aux investissements immobiliers défiscalisants, a-t-on appris mercredi de sources proches du dossier.
La Banque Patrimoine et Immobilier (BPI) a été mise en examen en tant que personne morale pour escroqueries en bande organisée. Elle a été placée sous contrôle judiciaire avec un cautionnement de 15 millions d’euros.
La holding du groupe, Crédit Immobilier de France Développement (CIFD), a également été mise en examen pour complicité d’escroqueries en bande organisée commises par sa filiale BPI, et complicité du recel d’escroqueries en bande organisée commis par sa filiale Cifraa (Crédit Immobilier de France Rhône-Alpes-Auvergne), selon les mêmes sources.
Le Cifraa a déjà été mis en examen et placé sous contrôle judiciaire lundi, avec un cautionnement de 40 millions d'euros, dans cette même affaire. Un cautionnement moindre (100 000 euros) a été requis dans le cadre du contrôle judiciaire du CIFD, «car on ne pouvait pas identifier des flux comme pour les filiales, la fonction d'une holding étant administrative et non de faire du chiffre», a-t-on expliqué de même source.
Il n’a pas été possible de savoir, dans l’immédiat, si le Crédit Immobilier de France (CIF) ferait appel de ces décisions judiciaires, qui interviennent dans un contexte difficile pour le groupe depuis sa mise sous surveill