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Libération

PSA : Montebourg et Varin sortent leurs griffes au ministère

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Le ministre a convoqué hier le patron du groupe pour tenter de trouver un accord après l’annonce de 8 000 suppressions d’emplois.
publié le 18 juillet 2012 à 22h26

Un vrai face à face. Hier soir, dans l'intimité du bureau du ministre du Redressement productif à Bercy, Arnaud Montebourg et Philippe Varin se sont parlé les yeux dans les yeux, sans témoin. Une vraie dramaturgie les avait dressés l'un contre l'autre depuis l'annonce, jeudi dernier, de 8 000 suppressions de postes et la fermeture de l'usine emblématique d'Aulnay. C'est la deuxième fois que le duo se rencontrait. La première avait déjà été compliquée. Et, depuis, l'ambiance s'est franchement tendue. «Montebourg est en train de dégrader inutilement le dialogue», accusait-on chez PSA, après l'intervention musclée du ministre sur France Inter, hier matin. «Nous avons un vrai problème sur la stratégie de Peugeot, l'alliance avec General Motors, le comportement de l'actionnaire», avait taclé Montebourg.

Ce à quoi le camp de PSA répondait dans la foulée : «Il n'est pas là pour revisiter toute la stratégie du groupe. On a été traité plus bas que terre par Montebourg, alors qu'une partie de nos ennuis vient précisément du fait qu'on a voulu rester Français !» Et de s'interroger sur ce «besoin de parler constamment dans les médias» du ministre. Les organisations syndicales qui ont été reçues mardi sont, elles, plutôt satisfaites des coups de butoir du ministre : «La direction de PSA a bien besoin d'un coup de baguette pour justifier son choix de fermeture, confie Philippe Portier en charge des questions automobiles à la CFDT. C'est plut