Pour dire «non» au nouveau plan de rigueur du gouvernement, à la hausse de la TVA, aux coupes budgétaires qui frappent les fonctionnaires et les chômeurs, les Espagnols sont appelés par les syndicats à descendre jeudi soir dans les rues de tout le pays.
«Mains en l'air, c'est un hold-up» : le slogan est devenu le cri de ralliement des manifestations, spontanées ou organisées, qui se multiplient depuis l'annonce, le 11 juillet, de ce plan destiné à économiser 65 milliards d'euros.
Car la colère des Espagnols, déjà soumis à de lourds sacrifices, étranglés par un chômage record de près de 25%, est montée d’un cran face à ce nouveau tour de vis.
«Ces mesures ne vont pas relancer la consommation, ne vont pas créer d'emploi, et elles frappent ceux qui comme nous ont une situation un peu plus stable, qui pourraient aider la consommation», résume Ines Cornide, 44 ans, fonctionnaire dans la Justice qui manifestait cette semaine devant le ministère du Budget à Madrid.
Le gouvernement de droite cherche ainsi à redresser les comptes publics : le budget 2012, d’une rigueur historique avec 27,3 milliards d’euros d'économies, n’a pas suffi et l’Espagne s’est vu imposer par Bruxelles des conditions draconiennes, en échange d’une aide à ses banques et d’un délai, jusqu’en 2014, pour ramener son déficit public à moins de 3%.
Cette fois, c’est le pays tout entier qui va payer : renonçant à ses promesses, le chef du gouvernement Mariano Rajoy a décidé une hausse de la TVA, qui devr