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Récit

Renault : Patrick Pélata ne pare plus les chocs

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Dernier rempart avant Carlos Ghosn, l’ancien numéro 2 du groupe quittera ses fonctions en août, après la fausse affaire d’espionnage de 2011.
publié le 19 juillet 2012 à 21h36

Exit Patrick Pélata. Le numéro 2 de Renault va définitivement quitter la direction du constructeur automobile d'ici à la mi-août, en fusible de la fausse affaire d'espionnage. Cet ancien adhérent du PC (il en fut membre de 1971 à 1981) y aura mis du sien, après avoir orienté l'enquête interne sur la fausse piste d'un espionnage chinois sur la voiture électrique, alors que Renault ne dispose pas du moindre brevet industriel en la matière. Au printemps 2011, trois mois après le licenciement de trois cadres injustement suspectés d'intelligence avec l'ennemi, et alors que s'accumulent les preuves de la fausseté des accusations, Patrick Pélata fait mine de proposer sa démission afin d'épargner son PDG. Tout en suggérant dans un mail interne : «Il vaut mieux que Carlos Ghosn la refuse, s'il peut toujours le faire.» La direction de la communication du groupe prend alors le relais, en proposant, par écrit, cet élément de langage destiné aux médias et aux politiques : «Carlos Ghosn souhaite refuser la démission de Patrick Pélata aux regards des enjeux opérationnels auxquels Renault doit faire face avec le nouveau plan stratégique sur la voiture électrique.»

La poire est alors temporairement coupée en deux : Pélata renonce formellement à sa fonction de directeur général délégué de Renault, mais est nommé conseiller du président au sein de Renault-Nissan BV, holding néerlandaise chapeautant les deux constructeurs. Mais il ne survivra pas aux révélations de l'enquête pé