Le dossier.
Une dizaine d'offres de reprise du groupe volailler Doux, placé en redressement judiciaire le 1er juin, seront examinées par le tribunal de commerce de Quimper (Finistère) le 27 juillet. Parmi elles, Sofiprotéol propose une solution «coordonnée» entre différents acteurs, qui ont par ailleurs formulé des offres individuelles. Quelle que soit la solution retenue, ces offres entraîneraient la perte d'environ 1 500 des 3400 emplois et la fermeture de plusieurs sites.
Qu’a fait Arnaud Montebourg ?
Dès le dépôt de bilan, alors que des négociations étaient en cours à Bercy, le clash entre Arnaud Montebourg et Charles Doux était consommé, le premier accusant le PDG du groupe de «privilégier son intérêt personnel». Le ministre a ensuite tenté de défendre «une solution globale», s'opposant à «tout dépeçage». A peine les offres de reprises connues, son entourage les jugeait insuffisantes, mécontentant passablement Sofiprotéol. Depuis, le ministre de l'Agriculture et de l'Agroalimentaire, Stéphane Le Foll, a pris le relais pour obtenir des améliorations.
Quel résultat ?
Bien qu'affichant un «front uni», les deux ministères du Redressement productif et de l'Agriculture ne disposent d'aucun moyen de pression dans un dossier où la décision du tribunal fera loi. Ils ne peuvent intervenir qu'à la marge en promettant «d'accompagner des investissements» contre des garanties sur l'e