Le dossier.
Unilever, propriétaire de l’usine Fralib de Gémenos (Bouches-du-Rhône), a délocalisé sa production de thés Lipton et Elephant en Belgique et en Pologne. Près de 80 salariés (sur 182) occupent toujours le site, espérant reprendre l’activité à leur compte sous forme de coopérative. Ils doivent compter avec un autre projet de reprise, celui de Sibell, un producteur local de chips, qui promet de créer 55 emplois.
Qu’a fait Arnaud Montebourg ?
En septembre 2011, candidat à la primaire socialiste, le ministre en visite sur place avait formulé des propositions aux «Fralib», comme la taxation à 200% des entreprises qui «fabriquent dans des pays low-cost puis écoulent leurs produits sur nos marchés», ou encore la «création d'un fonds souverain coopératif».
Quel résultat ?
Ces propositions, pour l'heure, sont restées dans les cartons… Des rencontres avec les partenaires sociaux ont en revanche été organisées et la Communauté urbaine de Marseille a préempté le terrain, le temps de trouver une issue. Mais Montebourg a échoué à convaincre Unilever de s'impliquer dans le projet de coopérative. La multinationale s'est toutefois dite prête à donner les machines qui sont restées sur le site et à débloquer 5 millions d'euros si ce projet devait avoir le soutien des pouvoirs publics, mais refuse toujours de céder la marque Elephant et d'accorder des volumes de sous-traitance. Le projet des Fralib reste néanmoins «p