C’était il y a moins d’un mois. Un énième sommet européen de la «dernière chance» se terminait en forme de happy end. La déconfiture des banques espagnoles n’emporterait ni l’Espagne ni le reste de la zone euro. Cette fois, l’Europe avait trouvé une solution. Mais depuis hier, retour à la case départ. Avec une incertitude de plus.
Car, à la grosse ardoise des banques ibériques, il faudra désormais ajouter celle des régions. Résultat : au minuscule soupçon de confiance qui semblait se «réinstaller» sur les marchés financiers européens succède depuis vendredi un important mouvement de défiance.
Panique. En clair, persuadés du pire, les investisseurs ont repris leur mouvement de vente des valeurs bancaires. Loin d'être rassurés par l'approbation vendredi des modalités du plan de secours par la zone euro aux banques espagnoles allant jusqu'à 100 milliards d'euros, ils se sont surtout inquiétés de la demande d'aide financière de la communauté autonome de Valence, une des plus importantes du pays. La presse espagnole estimait hier que huit autres régions du pays seraient confrontées à des problèmes de refinancement sur les marchés. De quoi déclencher un vent de panique, qui s'est rapidement traduit par une hausse des taux obligataires espagnols, touchant un nouveau record à 7,5%, le plus haut depuis la création de la zone euro. Surtout, ces niveaux sont considérés comme difficilement soutenable pour que l'Espagne puisse se financer sur les marchés financiers. A fort