C’est une journée cruciale dans la crise déclenchée par PSA. Ce matin, le constructeur va dévoiler ses (mauvais) résultats financiers, et réunir un nouveau comité central d’entreprise consacré à son plan social (8 000 emplois supprimés et fermeture de l’usine d’Aulnay en Seine-Saint-Denis).
Au même moment, le ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg, présentera en Conseil des ministres son plan d’aide au secteur automobile. L’exercice est délicat pour le gouvernement de Jean-Marc Ayrault, contraint de donner un coup de pouce à la filière, alors même qu’il bataille contre PSA Peugeot Citroën pour limiter l’impact social de la restructuration. Revue des enjeux économiques et politiques.
L’État peut-il soutenir le made in France ?
C'est l'objectif fixé le 14 juillet par François Hollande : créer des «mécanismes d'incitation pour que […] les véhicules français, fabriqués en France, soient davantage achetés». Il n'y aura donc pas de retour de la prime à la casse (jugée coûteuse et inefficace), mais un «soutien massif aux véhicules innovants et propres», a indiqué Montebourg. Le gouvernement va réviser le barème du bonus-malus écologique. Pour les véhicules thermiques, il s'agit d'augmenter la prime pour l'achat des petits modèles (100 euros actuellement), la spécialité des constructeurs français. Et de taxer davantage les voitures plus polluantes, c'est-à-dire les berlines allemandes. L'idée est séduisante, mais ne sera pas miraculeuse