Le taux d’emprunt à dix ans de l’Espagne a de nouveau atteint mardi matin un niveau sans précédent depuis la création de la zone euro sur le marché obligataire, tandis que celui de l’Allemagne souffrait un peu après l’avertissement de Moody’s.
Vers 12h10, le rendement espagnol grimpait à 7,550 % (contre 7,444 % lundi à la clôture), sur le marché secondaire, où s'échange la dette déjà émise. Il a atteint 7,552 % vers midi, effaçant son record de la veille.
«Les inquiétudes sur les pays périphériques en général et sur l'Espagne en particulier, tout comme les craintes d'une sortie de la Grèce de l'euro, pèsent lourdement sur le marché», résument les stratégistes de BNP Paribas.
«Il y a peu de place pour une amélioration significative et durable à court terme», préviennent-ils.
Lors d’un emprunt de court terme dans la matinée, l’Espagne a d’ailleurs levé 3,05 milliards d’euros à des taux d’intérêt en hausse.
La situation financière de l’Espagne, y compris de plusieurs régions, inquiète au plus au point les investisseurs, qui craignent que le pays soit contraint de demander une aide globale, alors que le plan de sauvetage de ses banques n’a pas rassuré.
L'approbation, vendredi, par l'Eurogroupe d'une aide financière d'un maximum de 100 milliards d'euros pour les banques espagnoles a été «éclipsée par la demande d'aide de la région de Valence, rapidement suivie de celle de Murcie, et par la publication du chiffre de croissance du 2e trimestre (-0,4 %)», une es