Les Bourses européennes ont à nouveau décroché lundi, entraînant l’euro dans leur chute, sur fond d’envolée des taux d’emprunt espagnols, après de nouvelles inquiétudes pour l'économie espagnole et autour du soutien européen à la Grèce.
La chute a été si forte que deux d’entre elles, particulièrement touchées, ont interdit les ventes à découvert de certains titres. La bourse de Milan a limité cette mesure aux valeurs financières (banques, assurances) mais celle de Madrid l’a étendue à toutes les actions.
Les ventes à découvert sont un mécanisme spéculatif qui consiste à emprunter un actif dont on pense que le prix va baisser et à le vendre, avec l’espoir d’empocher une forte différence au moment où il faudra le racheter pour le rendre au prêteur.
Cette mesure a permis de calmer un peu la situation à Madrid où la Bourse avait chuté de plus de 5% en cours de séance. La Bourse madrilène a finalement terminé en recul de 1,1%.
Idem à Milan où, après une chute de 5%, la Bourse a cédé finalement 2,76% à la clôture. Paris a chuté de 2,89%, Francfort de 3,18% et Londres de 2,09%. Athènes a dégringolé de son côté de 7,01%. Wall Street n’a pas échappé à la morosité: le Dow Jones a abandonné 0,79% et le Nasdaq 1,20%.
«C'est vraiment une situation quasi critique. Les marchés ne savent pas à quoi se raccrocher», a estimé Cyril Regnat, stratège obligataire chez Natixis.
Dans ce contexte, l’euro a accéléré sa chute, glissant à des niveaux plus vus depuis deux ans face au dollar et depuis