Menu
Libération
info libé

Baisse de la rémunération des patrons du public : Bailly en cobaye

Article réservé aux abonnés
La Poste a diminué la rémunération de son dirigeant. Il est le premier à faire les frais du plafonnement des salaires à 450 000 euros annuels.
Le patron de La Poste, Jean-Paul Bailly, le 8 mars à Paris. ( © AFP Eric Piermont)
publié le 25 juillet 2012 à 18h18

C'était un engagement du candidat Hollande. Jean-Paul Bailly, patron du groupe La Poste, étrenne le nouveau dispositif visant à encadrer les rémunérations des dirigeants d'entreprises publiques. Son salaire était sur la sellette ce mercredi après-midi. Plus exactement, les critères définissant sa part variable, et in fine le montant de celle-ci, figuraient au menu du conseil d'administration extraordinaire qui se tient ce mercredi au siège du groupe La Poste.

Bailly, qui a perçu en 2011 635 974 euros, dont 217 400 euros de part variable, devra se contenter au mieux de 44 000 euros de part variable en 2012 s'il remplit tous les critères définis en séance. Soit une division par cinq de son montant. Pour 2011, sa part variable était susceptible d'atteindre 60 % de son salaire fixe. Ce sera 10 % au plus en 2012. Le patron de La Poste va donc se retrouver, au mieux, collé au plafond retenu par le gouvernement (450 000 euros de brut annuel). Pierre Moscovici a présenté cette réforme le 13 juin peu après sa nomination comme ministre de l'Economie : les rémunérations des dirigeants d'entreprises publiques devront être plafonnées à 450 000 euros annuels, soit vingt fois la moyenne des plus bas salaires d'un échantillon d'une quinzaine d'entreprises publiques.

Coïncidence ? Le décret mettant en musique ce plafonnement a été présenté ce mercredi matin par Pierr