Entre deux maux, que choisir ? Le duel qui se prépare pour demain au tribunal de commerce de Quimper (Finistère), où se jouera le sort du groupe Doux, pourrait être très serré. D'un côté, le consortium réunissant une dizaine de grands noms de l'agroalimentaire autour de Sofiprotéol, gros acteur financier dans les oléagineux dirigé par l'actuel responsable de la FNSEA. De l'autre, le «plan de continuation»préparé par Charles Doux, PDG du groupe, et Michel Léonard, ancien président du directoire de Lactalis, appelé à la rescousse après le dépôt de bilan.
Ce plan, dont Libération a eu connaissance et qui est présenté aujourd'hui lors d'un comité d'entreprise, prévoit une importante recapitalisation et l'apport de 28 millions d'euros d'argent frais pour permettre la poursuite de la période d'observation jusqu'au 31 décembre. Parmi ces nouveaux contributeurs, le groupe saoudien Al-Munajem, principal importateur de poulets Doux au Moyen-Orient, apporterait 15 millions d'euros, et la banque Barclays 10 millions. Cette dernière convertirait aussi une partie de ses créances (environs 140 millions) en entrant dans le capital du groupe, dont elle prendrait le contrôle à 70%. Charles Doux, qui détenait jusqu'à présent 80% des parts, n'en aurait plus que 20%.
Un retour à la case départ en somme, les négociations menées au Comité interministériel de restructuration industrielle (Ciri) avant le dépôt de bilan ayant précisément achoppé sur une prise de contrôle du groupe ban