Menu
Libération
Récit

PSA-Montebourg, beaucoup de cris pour rien

Article réservé aux abonnés
Le groupe, qui présentait hier ses mauvais résultats financiers, n’a rien cédé après deux semaines d’affrontement médiatique avec le gouvernement.
Michel Sapin et Arnaud Montebourg, qui annonçaient, hier à l’Elysée, le plan de soutien du gouvernement au secteur automobile. (Photo Marc Chaumeil pour Libération.)
publié le 25 juillet 2012 à 22h16

Résultats financiers de PSA, réunion de son comité central d'entreprise (CCE), présentation du plan de soutien du gouvernement à l'automobile : la très chargée journée d'hier marquait la fin de la première manche, avant la trêve estivale, du bras de fer entre l'Etat et Peugeot-Citroën sur la restructuration du constructeur (8 000 emplois supprimés et fermeture de l'usine d'Aulnay). Et, malgré quinze jours d'attaques au bazooka contre PSA, force est de constater que le gouvernement n'a quasiment rien obtenu. Notamment sur la question cruciale de l'emploi. «Ce n'est pas nous qui allons dire : vous diminuez de tant le nombre de licenciements», a reconnu le ministre du Travail, Michel Sapin, qui présentait le plan auto au côté de son bouillant collègue en charge du Redressement productif, Arnaud Montebourg.

Négociation. L'exécutif s'en remet à la négociation engagée, conformément à la loi, entre PSA et les syndicats. «Ce n'est pas au gouvernement de faire bouger concrètement les choses, c'est au dialogue social», a poursuivi Sapin, précisant que l'Etat restera «vigilant» et «accompagnera» la négociation. Or, c'est justement ce que demandait le patron de PSA, Philippe Varin, dès l'annonce du plan le 12 juillet. «Les discussions sur ce sujet [l'emploi, ndlr], c'est avec les représentants du personnel», a-t-il répété hier. Ajoutant que les négos avec l'Etat se limiteraient aux «reclassements» et à la «revital