«La prévision est difficile… surtout lorsqu'elle concerne l'avenir», disait l'humoriste Pierre Dac. Peut-être les économistes de l'Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE) avaient-ils cette citation en mémoire, lorsqu'ils ont présenté, hier, leur étude sur l'«Evaluation du projet économique du quinquennat 2012-2017». Car ils ont bien pris le soin de préciser qu'il ne s'agissait pas là d'une «prévision», mais plutôt d'un «scénario». N'empêche, le dit scénario se termine en 2017 et, de surcroît, avec toute une série de résultats chiffrés. Et pas franchement rassurants. En clair, le gouvernement Ayrault, en traçant une route de sortie de crise principalement axée sur un retour à l'équilibre des finances publiques à l'horizon 2017, risque en fait de s'enfoncer encore plus dans la crise.
inverse. Un peu technique, mais loin d'être indigeste, l'étude de l'OFCE met en avant le rôle central du fameux multiplicateur budgétaire. Sous ce vocable se cache une tuyauterie financière relativement simple. Et surtout, un concept qui permet de mieux appréhender les effets d'une politique budgétaire, qu'elle soit restrictive ou expansive. Que dit l'OFCE ? Qu'il existe plusieurs chiffrages de ce multiplicateur. Il y a donc débat, entre ceux qui estiment que ce multiplicateur est de 0,2 et ceux (à l'extrême opposé) qui l'évaluent à 1,5. En clair, dans le premier cas, une hausse de la dépense publique de 1 euro se traduit par une hausse