L’engagement du président de la Banque centrale européenne (BCE) Mario Draghi à préserver l’euro a été salué jeudi par les Bourses et le marché de la dette en Europe où les taux d’emprunt à 10 ans de l’Espagne sont repassés sous la barre des 7%.
A la clôture, Madrid s’est même envolée de plus de 6% et Milan de plus de 5%. Paris a gagné plus de 4%, tandis que Francfort progressait de 2,75% et Londres d’un petit 1,36%.
«La BCE est prête à faire tout ce qui est nécessaire pour préserver l'euro. Et croyez-moi, ce sera suffisant», a déclaré à Londres Mario Draghi, tout en soulignant également que l'institution avait aussi pour mission de réagir à l'envol des taux d'emprunt.
«Le marché espère que cela signifie que la BCE s'apprête à devenir plus offensive dans son combat contre la crise» sur le continent européen, ont indiqué les analystes de Charles Schwab.
«Demain (vendredi) sera la journée vraiment test pour voir jusqu'à quel point les marchés sont été convaincus par Draghi», a toutefois mis en garde Ishaq Siddiqi, analyste chez ETX Capital. D'autant que les investisseurs seront nerveux dans l'attente de la publication de la première estimation du Produit intérieur brut américain pour le second trimestre.
Les propos de Mario Draghi ont certes provoqué un rebond «fort et important», mais les doutes persistent «sur ce que la BCE peut réellement accomplir» pour sauver la zone euro, a déclaré de son côté Dick Green, du site d'analyse financiè