L’usine PSA Sevelnord de Hordain (Nord), qui emploie 3 800 salariés, est presque sauvée. Trois syndicats ont approuvé, hier, un accord de «compétitivité». En échange, PSA s’engage à y produire en 2016 un nouvel utilitaire, le K Zero, en partenariat avec Toyota. Le constructeur avait menacé de délocaliser le K Zero (indispensable à la survie du site) si Sevelnord n’alignait pas ses coûts sur ceux de l’usine espagnole de Vigo.
L’accord est-il équilibré ?
Oui, selon FO (l'un des trois signataires) car le texte «garantit la pérennité du site» et interdit tout plan social, en échange de concessions (flexibilité, mutations, rémunérations) jugées supportables. Par exemple, le gel des salaires pendant deux ans pourra être compensé par une prime et la hausse de l'intéressement. La CGT dénonce au contraire «une régression sociale majeure», ainsi que le «chantage à l'emploi» mené par la direction. Le syndicat redoute aussi que PSA, et même Renault, s'appuient sur ce succès pour tenter de négocier des accords similaires dans d'autres usines.
Que va faire l’Etat ?
Les accords compétitivité-emploi ne sont pas populaires au sein de l'exécutif. L'idée de les faciliter, comme le voulait Sarkozy, a d'ailleurs été bannie lors de de la conférence sociale des 9 et 10 juillet. Mais concernant Sevelnord, le ministre du Travail, Michel Sapin, a indiqué mercredi que l'Etat respecterait le résultat du dialogue social. L'affaire n'est pas termin