Tous les leaders européens se succèdent pour affirmer qu'ils ne laisseront pas tomber l'euro. Après le patron de la Banque centrale européenne, la chancelière allemande, les présidents français et italiens, c'est au tour du président de l'Eurogroupe, Jean-Claude Juncker, de tenter d'endiguer la crise par la parole - en attendant les actes. Il a déclaré que la zone euro était prête à agir de conserve avec la Banque centrale européenne (BCE) et à activer le Fond européen de secours (FESF), dans une interview au quotidien français Le Figaro mise en ligne dimanche soir.
«Nous sommes arrivés à un point crucial. Mais il reste à préciser le rythme et la mesure. Nous agirons ensemble avec la BCE, sans toucher à son indépendance. Quand je dis "nous", il s'agit du fonds de sauvetage FESF, c'est-à-dire des 17 gouvernements», a-t-il dit. «Nous déciderons à l'examen des marchés d'ici à quelques jours. Il n'y a plus de temps à perdre», a déclaré M. Juncker, soulignant que l'envolée des taux sur la dette espagnole s'était calmée depuis les déclarations du président de la BCE, Mario Draghi, jeudi.
«La BCE est prête à faire tout ce qui est nécessaire pour préserver l'euro.