Les élus du CCE Air France, en proie à des difficultés de trésorerie récurrentes, ont voté mardi en faveur d’un plan de départs volontaires, visant à supprimer environ 90 postes, et d’un recours à l’emprunt, via une fiducie, qui va permettre d'éviter la cessation de paiement.
Sur 15 élus au CCE, «il y a eu 12 votes pour et trois abstentions», a indiqué Didier Fauverte, le secrétaire (CGT) du CCE. Les représentants CGT, CFE-CGC, FO et CFDT ont voté pour, a précisé Didier Fauverte, tandis que les trois élus représentant les personnels navigants se sont abstenus.
«Nous espérons qu'avec ce vote, ce sont quatre années de vicissitudes au CCE d'Air France qui vont prendre fin», a commenté le secrétaire du CCE.
Le plan de départs volontaires (PDV) concernera 90 postes, soit quasiment un tiers de l’effectif actuel du CCE (environ 260 personnes), et s’inscrit dans la volonté de réduire la masse salariale de 30 %. Son coût est estimé à environ 5 millions d’euros
Jusqu’ici, la CGT avait refusé le principe d’un plan de départs volontaires, espérant trouver d’autres mesures pour alléger la masse salariale. Mais alors que la situation de la trésorerie devenait inquiétante, les autres syndicats ont bloqué, début juin, le montage financier (fiducie) permettant de recourir à l’emprunt, en exigeant qu’il aille de pair avec un plan de départs.
La fiducie, qui consiste à effectuer un transfert de biens à un tiers jusqu'à leur vente, en échange de lignes de crédit, s'élève à 17 milli