L’affaire tombe très mal pour Sanofi. Juste après que le premier laboratoire pharmaceutique français a annoncé, le 12 juillet, un plan de restructuration (1 500 à 2 000 emplois menacés selon la CGT), l’un de ses principaux dirigeants vient de toucher plus d’un demi-million d’euros, l’équivalent de trente-trois ans de Smic, en vendant des stock-options…
«Scandaleux». L'opération, révélée hier par le Parisien, est tout à fait légale. En vertu du principe des stock-options, Hanspeter Spek, directeur des opérations globales du groupe, a acquis 63 000 actions Sanofi à un prix d'ami qui avait été fixé d'avance par la société (55,74 euros l'unité). Puis les a revendues, le même jour au prix du marché, 64,33 euros pièce. Soit une plus-value totale de 540 940 euros.
Mais Spek a choisi le pire moment pour s'enrichir. L'opération s'est déroulée vendredi 27 juillet. Soit le lendemain de l'annonce des résultats du groupe, au cours de laquelle le directeur général, Chris Viehbacher, avait prévenu que son nouveau plan d'économies aurait «évidemment un certain impact sur l'emploi».
Très embarrassée, la direction se refuse à tout commentaire. L’affaire fait d’autant plus tache que plusieurs entreprises qui suppriment des emplois (PSA, Air France) ont limité ou supprimé les bonus et options du patron et du comité exécutif. Rien de tel chez Sanofi, où Viechbacher a été récompensé l’an dernier par 3,6 millions d’euros d’actions préférentielles.
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