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Libération
Récit

Doux respire mais passe à la découpe

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Le tribunal a opté, hier, pour le plan de continuation du groupe, offrant les meilleures garanties sociales. Mais le pôle frais doit être liquidé.
Dans un élevage de dindes, à Gien (Loiret), travaillant pour le groupe Doux. (PHOTO JACKY NAEGELEN. REUTERS)
publié le 1er août 2012 à 21h36

Charles Doux a gagné une manche. Après cinq jours de délibéré, le tribunal a tranché. Entre les offres de reprise du groupe Doux autour du financier de la filière oléagineuse Sofiprotéol et le plan de continuation proposé par son PDG, c’est ce dernier qui a eu la préférence du tribunal de commerce.

Les magistrats ont décidé, comme le demandait Charles Doux, la poursuite de la période d'observation pour les pôles «poulets export» et «produits élaborés» jusqu'au 9 octobre et ont prononcé la liquidation du pôle frais, avec une date limite des offres de reprise fixée au 10 août. «Cette décision va nous permettre de travailler sereinement dans le cadre de la période d'observation pour améliorer notre plan de continuation, s'est félicité Maurice Lantourne, avocat de Charles Doux. C'est le seul projet qui assure le respect de la filière, des transporteurs, des éleveurs, des salariés et de tous les autres acteurs.» Régis Valliot, l'administrateur judiciaire du groupe, a jugé positive la décision dans la mesure où, en recalant l'offre «coordonnée et indissociable» de Sofiprotéol, la dizaine d'entreprises qui y avaient souscrit étaient de nouveau libres de tout engagement. «Il faut espérer qu'elles puissent réitérer leurs offres pour le pôle frais en sauvant le maximum d'emplois», a-t-il commenté, soulignant que la seule alternative pour la branche, fortement déficitaire, était sa «fermeture pure et sèche». Malgré tout, près de 1 700 emplois