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Mariano Rajoy n'exclut plus de demander de l'aide et prévoit un lourd plan d'économies

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Le chef du gouvernement espagnol a dressé vendredi le bilan de ses premiers mois au pouvoir dans un pays en pleine déroute financière.
Le premier ministre espagnol, Mariano Rajoy, au Parlement de Madrid, en juillet. (Photo Sergio Perez. Reuters)
publié le 3 août 2012 à 12h31
(mis à jour le 3 août 2012 à 18h03)

L'Espagne vient d'annoncer qu'elle prévoyait un plan d'économie de 102 milliards d'euros d'ici 2014, un total qui inclut le plan de rigueur de 65 milliards déjà annoncé en juillet, selon le projet de budget publié vendredi par le gouvernement, promis par Madrid à ses partenaires de la zone euro.

Ces économies prévoient notamment des rentrées évaluées à 35 milliards d’euros du fait de la hausse de la TVA à partir du 1er septembre, des coupes dans la fonction publique ainsi que dans les budgets régionaux de la santé et de l'éducation.

Pris en tenaille entre les pressions de ses partenaires et un mécontentement social grandissant, Mariano Rajoy est sorti de son silence vendredi, un peu plus tôt dans la journée, pour une de ses très rares conférences de presse, hormis celles qu’il donne lors des visites d’hôtes étrangers.

«Nous ne pouvons pas agir de façon irresponsable», a-t-il affirmé, qualifiant de «très difficile» la situation qu'affronte l'Espagne sur les marchés.

Il a déclaré qu'il «étudierait» les mesures de la BCE avant de se décider sur un sauvetage. «Je veux connaître ces mesures», savoir «si elles sont adéquates» et «alors je prendrai la meilleure décision pour l'intérêt général des Espagnols», a déclaré Mariano Rajoy, interrogé sur l'éventualité d'un sauvetage global de l'économie espagnole. «Quel procédé serait utilisé?», «Que compte-t-on acheter sur le marché secondaire?», s'est-il interrogé. «Nous ne l