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Neo Security sauve l’essentiel au tribunal

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Social. Fiducial reprend la société plombée par la gestion de son ancienne direction et s’engage à maintenir 3 300 emplois sur 4 900.
A Paris, le 2 mai, un syndicaliste de Neo Security grimé en François Hollande. (PHOTO JACQUES DEMARTHON. AFP)
publié le 3 août 2012 à 21h46

Neo Security connaît enfin le dénouement de l’histoire. En validant vendredi le projet de reprise de la société de gardiennage, en graves difficultés depuis fin avril, par Fiducial, le tribunal de commerce de Paris a mis fin à plusieurs mois d’incertitude sur l’avenir des salariés.

Reclassés. Ce feu vert donné à Fiducial, groupe français d'expertise comptable et de services aux entreprises, seul candidat au rachat à reprendre la plupart des contrats, permet de sauver 3 317 emplois sur environ 4 880. Le géant britannique de la sécurité G4S hérite, quant à lui, de la surveillance de l'ambassade des Etats-Unis à Paris, et reprend les 181 employés concernés. Maigre consolation pour les 1 400 qui ne seront pas repris, l'activité de Neo Security se poursuivra jusqu'au 1er septembre, leur laissant un mois de plus pour être reclassés ailleurs.

«C'est la décision qu'on attendait», confie Christian Mercier, délégué syndical central Unsa (majoritaire dans l'entreprise). Un avis partagé par Gérard Rahon, CGT, plus circonspect : «Il faut continuer à se battre pour les 1 400.»

Neo Security avait fait parler d’elle en profitant de l’entre-deux-tours de la présidentielle pour se déclarer en faillite et réclamer une aide de l’Etat, après l’abandon du projet du fonds d’investissement français IPE de reprendre 75% de la société. Au lendemain de l’annonce, Nicolas Sarkozy s’était emparé du dossier et avait accordé à l’entreprise une rallonge de deux mo