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Auto : les constructeurs rament en Europe

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Industrie. En crise, la plupart des groupes choisissent le chômage technique ou la fermeture de sites.
publié le 6 août 2012 à 21h56

L’Europe demeure le talon d’Achille des constructeurs automobiles. Après l’annonce en juillet de 8 000 suppressions de postes chez PSA Peugeot Citroën, les entreprises du secteur déclarent les unes après les autres des résultats dans le rouge sur le Vieux Continent… et les mesures sociales négatives se multiplient.

Lanterne rouge, l'américain General Motors a essuyé une perte de 400 millions de dollars (322 millions d'euros) au deuxième trimestre avec sa filiale Opel. Jeudi, son directeur financier, Dan Ammann, a évoqué la fermeture d'une usine européenne «toujours en négociation» et précisé que «le second semestre devrait être pire que le premier». Ford égale son compatriote avec une perte de 400 millions de dollars sur trois mois. Son directeur financier, Bob Shanks, a réaffirmé sa volonté d'«alléger la structure de coûts», alors qu'il a déjà eu recours à «des semaines de travail plus courtes et la réduction de l'emploi de travailleurs intérimaires». Sur la même période, l'italien Fiat a perdu 70 millions d'euros et fermé une usine en Sicile. Son porte-parole se prononce en faveur du chômage technique pour éviter de nouvelles «interventions structurelles». Face à une baisse de ses ventes de 14,9%, Renault fait appel à des journées non travaillées et à une baisse des cadences au cas par cas. Le français espère relancer ses ventes grâce au bonus «vert» attribué à la Zoé.

Pour Jean-Dominique Senard, le PDG de Michelin, les incitation