Le moment ne doit rien au hasard : les 15, 16 et 17 août, les pilotes sous contrat français d’EasyJet menacent de faire grève à l’appel, lancé jeudi, du Syndicat national des pilotes de ligne (SNPL). De quoi provoquer une belle pagaille dans les aéroports français en ces jours de fort trafic, EasyJet étant la deuxième compagnie aérienne en France.
A l'origine de l'action, le refus de la direction de céder aux exigences des syndicats sur trois points : une augmentation annuelle de la rémunération de base supérieure à l'inflation, une revalorisation de la partie variable des salaires, et le versement d'un bonus exceptionnel au titre des «très bons résultats de la compagnie». «Si même dans les compagnies qui font des millions de bénéfices [316 millions d'euros sur l'exercice 2010-2011 pour EasyJet, ndlr], on ne peut même plus espérer augmenter les salaires, où est-ce possible ?» s'interroge Didier Bourguignon, délégué syndical SNPL.
Du côté d'EasyJet, c'est le calme avant la tempête. La direction dit s'étonner de la menace qui pèse sur ses vols, estimant avoir fait «une proposition salariale parfaitement acceptable», à savoir une augmentation salariale indexée sur l'inflation. Joint par Libération, François Bacchetta, le directeur France de la compagnie, n'a pas souhaité s'exprimer sur la possibilité d'un accord de dernière minute, préférant attendre la fin du week-end.
Car c’est lundi que l’on connaîtra l’ampleur du mouvement. La loi Diard, vot