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Analyse

François Hollande, 100 jours sans vagues

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Après un peu plus de trois mois à la tête de l’Etat, premier bilan de l’action du Président du «changement».
Hollande voit les nuages économiques et sociaux s’accumuler à l’horizon. (Photo Jacky Naegelen. Reuters)
publié le 12 août 2012 à 22h36

En vacances au fort de Brégançon, François Hollande ne sera guère surpris par le climat mitigé entourant le bilan des 100 premiers jours de sa présidence. Dans un sondage Ifop paru samedi dans le Figaro, 54% des Français se disent «mécontents» de son action. Et 46% sont plutôt satisfaits (1).

Crise oblige, il n'y a pas eu d'état de grâce, encore moins de lune de miel. Le chef de l'Etat l'avait anticipé. Mais quid des «cent jours», cet autre incontournable de la Ve République qui veut que le Président profite de l'onction du suffrage universel pour enclencher les réformes structurelles ? Et prendre de cours les conservatismes de tous bords. Hollande avait annoncé une blitzkrieg, faisant de «l'agenda du changement» le levier de sa communication électorale, allant jusqu'à décliner le 4 avril à Rennes des mesures chiffrées à prendre «avant le 2 août». Voilà donc le Président au rapport.

Oripeaux. Fin juin, ce dernier a obtenu à Bruxelles un volet croissance censé compléter le pacte de stabilité Sarkozy-Merkel. En juillet, la session extraordinaire du Parlement a essentiellement été consacrée, hormis l'adoption d'une loi sur le harcèlement sexuel, au détricotage des oripeaux du sarkozysme (suppression de la défiscalisation des heures sup, retour au barème initial de l'ISF…). Beaucoup d'engagements ont été tenus par de simples décrets, comme la baisse des salaires des patrons d'entreprises publiques, la hausse de 25% de