Gros recadrage en perspective chez Motorola. Racheté le 22 mai par Google pour 12,5 milliards de dollars (10,1 milliards d’euros), ce fabricant historique de mobiles, basé à Chicago, va supprimer 4 000 emplois, dont les deux tiers hors des Etats-Unis.
Révélée par le New York Times hier, cette restructuration représente une diminution des effectifs de 20%, avec la fermeture d'un tiers de ses 94 bureaux dans le monde. Il s'agit de la première étape dans la stratégie de Google pour relancer le fabricant du mobile Razr qui a perdu de l'argent lors de quatorze des seize derniers trimestres.
«Rentables». Comme le canadien RIM, Motorola a été complètement distancé sur le marché des smartphones par les deux rois du secteur, Apple et Samsung. Selon Charlie Kindel, un ancien de Microsoft devenu analyste du secteur mobile cité par le quotidien new-yorkais, «90% des bénéfices du secteur vont à Apple et Samsung, et il ne reste que 10% à se partager pour tous les autres, les RIM, LG, Nokia ou Motorola. Je ne vois pas les choses changer à court terme», ajoute-t-il.
Pour remettre l'ancien numéro 1 de la téléphonie mobile - avant d'être détrôné par Nokia - sur la voie des bénéfices, Google entend le recentrer sur un petit nombre de modèles «innovants et rentables».
La gamme actuelle (27 appareils) sera drastiquement réduite en mettant fin à la production des portables les moins chers. Une réorientation stratégique qui va permettre de baisser les coûts,