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Grèce : l'écroulement sans fin

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Le Produit intérieur brut du pays plonge de 6,2% au deuxième trimestre.
Manifestation à Athènes le 8 août 2012, contre la privatisation d'une banque. (Photo Yorgos Karahalis. Reuters)
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publié le 13 août 2012 à 13h14
(mis à jour le 13 août 2012 à 13h17)

Alors que le pays traverse sa cinquième année de récession, les institutions financières n’ont cessé ces derniers mois de mettre en garde contre une récession en 2012 pire que prévu, la Banque de Grèce tablant désormais sur une chute du PIB annuel de 4,5%, après un recul de 6,9% en 2011, alors que le Produit intérieur brut a chuté de 6,2% au deuxième trimestre. Il avait déjà reculé de 6,5% au premier trimestre. Dans son dernier rapport sur la Grèce, la Commission européenne a également renvoyé à 2014 le retour à la croissance.

Le nouveau gouvernement du conservateur Antonis Samaras, soutenu par les socialistes et la gauche modérée, a fait du retour à la croissance sa priorité, alors que le taux de chômage a aussi explosé, s'établissant à 23,1% en mai.

Mais la reprise d’une économie tirée par la consommation intérieure est entravée par l’austérité budgétaire imposée au pays, surendetté par ses bailleurs de fonds (UE, BCE et FMI), et par le retard pris dans les réformes structurelles.

Le gouvernement doit présenter en septembre à la troïka des créditeurs un nouveau train de mesures d'économies de 11,5 milliards pour les années 2013 et 2014, qui doivent notamment inclure de nouvelles réductions ciblées de salaires dans la fonction publique et des retraites.

Cet impopulaire tour de vis est une condition préalable au déblocage, crucial pour le pays au bord de la cessation de paiements, de la tranche de plus de 31 milliards d’euros du prêt UE-FMI de 130 milliards accordé au pays en hi