Avos marques, prêt, vendez. Ce pourrait être le mot d’ordre des détenteurs d’actions Facebook dont le très décevant parcours boursier pourrait connaître de nouvelles turbulences ces prochains jours. Plus de 271 millions d’actions Facebook peuvent être cédées depuis hier avec la clôture d’une période de «lock-up» (blocage) durant laquelle les actionnaires historiques du réseau social (Microsoft, la banque Goldman Sachs) s’étaient engagés à garder leurs titres. Un blocage destiné à empêcher un afflux massif sur le marché susceptible d’effondrer le cours. Mais au vu des interrogations grandissantes sur la viabilité du modèle économique du réseau social, ils pourraient être tentés de se délester d’un investissement qui a déjà perdu 47 % de sa valeur depuis l’introduction en Bourse de Facebook le 18 mai. A l’ouverture de Wall Street hier, le titre chutait de 5,42 %, à 20,05 dollars. Au total, 1,9 milliard d’actions pourraient être cédées dans les neuf prochains mois.
Cette fin du lock-up est d’autant plus problématique que le réseau social accumule les déboires ces derniers mois. Depuis juin, cinq cadres dirigeants ont quitté l’entreprise. Et malgré une hausse de 29 % de ses visiteurs actifs sur un an (955 millions dont 552 millions se connectent tous les jours), le réseau social peine à maîtriser la migration croissante de ses membres vers des usages mobiles. Or ces nouveaux usages privent Facebook d’une manne publicitaire qui représente 84 % de ses revenus et rend beaucoup plus