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Libération

Une envolée saignante pour la viande française

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Les associations prévoient un surcoût inévitable pour les consommateurs.
publié le 16 août 2012 à 22h06

En juillet, l'augmentation des prix alimentaires mondiaux par rapport à juin a été de 6%, d'après un rapport de la FAO publié il y a une semaine. Pour Olivier Andrault, de l'UFC-Que choisir, «cela rappelle les hausses de 2007-2008» : «La flambée du cours des céréales avait clairement fait augmenter les tarifs moyens de 6% à 7%. Le lait avait pris 13%, la volaille 14% et les œufs jusqu'à 18%.» A l'époque, ces hausses avaient été répercutées sur une durée de onze mois . Aussi pour l'association de consommateurs, «l'augmentation actuelle des prix vient à peine de commencer, mais les craintes sont réelles». A quoi les Français peuvent-ils s'attendre en remplissant leurs chariots à la rentrée ?

Pain. Le prix du pain devrait être peu impacté par l'augmentation du cours du blé, car la farine ne représente que 4% de son coût, la main-d'œuvre pesant pour l'essentiel du coût de la baguette.

Viandes. Les prix des viandes, en baisse depuis un an, devraient être touchés. D'ici trois mois, la Fédération nationale des syndicats d'exploitants agricoles (FNSEA) anticipe une hausse de 30 centimes pour un poulet de 1,20 kilo et de 56 centimes pour un rôti de porc de 1 kilo. D'après Christiane Lambert, vice-présidente, «la facture d'alimentation du bétail agricole a augmenté de plus de 30% sur un an, elle a grimpé de 68% pour certains éleveurs porcins. Il est indispensable de répercuter cette majoration des coûts quelque part». La FNSEA