Sautera, sautera pas ? Pas cette fois en tout cas. «Pures rumeurs», «informations sans fondement»… Vendredi l'Elysée, Matignon et EDF ont tous démenti un article du Parisien qui pariait sur le débarquement imminent du PDG d'EDF, Henri Proglio, jugé trop proche de l'ancien pouvoir, et son remplacement par l'actuel patron de la SNCF, Guillaume Pepy. Selon notre confrère, Henri Proglio avait potentiellement trouvé un point de chute à la présidence de Thales, aujourd'hui occupée par Luc Vigneron…
Avidité. En soi, l'éviction du big boss d'EDF, proche de Jacques Chirac, puis fidèle de Nicolas Sarkozy, ne constituerait pas une surprise. Ces dernières années, Henri Proglio ne s'est pas fait que des amis à gauche. En 2007, il était de la fameuse bande du Fouquet's, conviée par Sarkozy pour fêter sa victoire. En 2010, l'affaire de son double salaire chez EDF et Veolia en a fait un symbole de l'avidité des grands patrons français. Et le rôle qu'il a joué un an plus tard dans le limogeage d'Anne Lauvergeon (ancienne sherpa de François Mitterrand) de la direction d'Areva n'arrange pas son CV. Enfin, en pleine campagne, Henri Proglio n'a pas hésité à pilonner l'accord PS-Verts sur la réduction du nucléaire, prophétisant la destruction «d'un million d'emplois»…
Pour tout le monde, c'en est fini de Proglio lorsque Michel Sapin déclare peu avant le 6 mai : «Est-ce que celui qui a expliqué que l'application du projet de Hollande coûterait